Evolution des propriétés atomiques avec Z

Les valeurs des propriétés atomiques des éléments \(p\) constituant les colonnes 13 à 18 sont rassemblées au tableau ci-dessous. Leur évolution est globalement conforme à celle que laisse prévoir l'augmentation de la charge effective \(Z^*\) portée par le noyau, à savoir :

  • à l'intérieur d'une même période : diminution du rayon atomique \(r_A\) et donc augmentation de \(EI_i\) et de \(AE\) lorsque \(Z\) augmente. Il en résulte une augmentation de \(EN\).

  • à l'intérieur d'un même groupe : augmentation du rayon et donc diminution de \(EI_i\) et plus faiblement de \(AE\) lorsque \(Z\) augmente. Il en résulte une diminution de l'électronégativité \(EN\).

Tableau 2. Les éléments p : tendances

Toutefois, ainsi que l'illustrent les valeurs rassemblées au tableau ci-dessus, il y a lieu de moduler ces règles générales en fonction de la configuration électronique de l'élément.

C'est ainsi que, du fait de la stabilité de la configuration \(np^3\) (sous-couche \(p\) à demi remplie), les éléments de la colonne 16 (configuration \(np^4\)) possèdent des valeurs de \(EI_i\) inférieures à celles attendues (car leur ionisation est relativement aisée). De même, les éléments de la colonne 15 (configuration \(np^3\)) possèdent des valeurs de \(AE\) également inférieures à celles attendues (car dans ce cas il y a une difficulté plus grande à fixer un électron).

Enfin, les faibles valeurs du rayon atomique qui caractérisent les éléments de la 2ème période expliquent les valeurs de \(AE\) inférieures à celles que laisse prévoir l'application des règles énumérées ci-dessus. En effet, du fait du très petit rayon, la densité électronique est très élevée, ce qui a tendance à s'opposer à la fixation d'un électron supplémentaire.