Liaison génétique
introduction
William Bateson & R.C. Punnet (1905), étudiant l'hérédité de deux paires d'allèles chez le pois de senteur trouvèrent que les résultats d'autofécondations de plantes double hétérozygotes pour ces gènes étaient différents du rapport 9:3:3:1 attendu en application des lois de Mendel. Ils suggérèrent l'existence d'une possibilité de "couplage" physique entre gènes.
Il fallut attendre les travaux (1910-15) menés sur la drosophile par l'équipe de Thomas Morgan pour que les résultats de Bateson & Punnet soient expliqués.
T. Morgan a découvert le phénomène de liaison génétique[1] en étudiant la ségrégation de deux gènes autosomaux.
T. Morgan a également montré que des gènes situés sur le chromosome X peuvent ségrèger de manière liée.
Ces travaux montrèrent que : Lorsque deux gènes (deux paires d'allèles) sont proches l'un de l'autre sur un chromosome, ils ne ségrègent pas de manière indépendante. Cette situation est appelée liaison génétique : on dit que ces deux gènes sont liés ou qu'ils forment un groupe de liaison.
Complément :
En 1909, le cytologiste belge F.A. Janssens et collaborateurs ayant observé, sur des préparations cytologiques de méioses, que les chromosomes homologues appariés présentent des structures en croix appelées chiasmas, Morgan proposa alors que les chiasmas pourraient correspondre à des zones d'échanges de matériel génétique.
Morgan fit la proposition suivante : Lors de la méiose, les chromosomes homologues s'apparient et peuvent ainsi établir des échanges physiques par un processus qu'il proposa d'appeler "crossing-over[2]".
l'arrangement initial des allèles sur le chromosome est appelé association parentale[3].
les nouvelles combinaisons sont appelées associations recombinées[4].