Exemples
exemple 1 : un gène hétérosomal.
Exemple : Les trois allèles du locus white de la drosophile.
Chez la drosophile, pour le gène white, responsable de la couleur des yeux de la mouche, il existe trois allèles :
l'allèle sauvage [w+],
l'allèle mutant white [w],
l'allèle mutant white apricot [wa].
et trois phénotypes correspondant :
le phénotype sauvage (yeux rouge brique),
le phénotype white (yeux blancs),
le phénotype white apricot (yeux jaune abricot)
Le locus de ce gène white est situé sur le chromosome sexuel X. Ainsi, les femelles possèdent deux copies du gène white (un sur chaque chromosome X), et des relations de dominance-récessivité sont révélées lorsque les deux allèles sont différents.
L'allèle sauvage est dominant sur les deux allèles mutants, et white apricot est dominant sur white. Ainsi, pour une femelle, on obtient les relations phénotypes-génotypes suivants :
Phénotype | Génotypes possibles |
\([w^{+}]\) | \(\frac{w^{+}}{w^{+}}~~\frac{w^{+}}{w^{a}}~~\frac{w^{+}}{w}\) |
\([w^{a}]\) | \(\frac{w^{a}}{w^{a}}~~\frac{w^{a}}{w}\) |
\([w]\) | \(\frac{w}{w}\) |
En revanche, les mâles ne possèdent qu'un chromosome X, donc une seule copie du gène white. Ainsi, pour un mâle, on obtient les relations phénotypes-génotypes suivants :
Phénotype | Génotype |
\([w^{+}]\) | \(\frac{w^{+}}{Y}\) |
\([w^{a}]\) | \(\frac{w^{a}{Y}\) |
\([w]\) | \(\frac{w}{Y}\) |
exemple 2 : un gène autosomal.
Exemple : Les trois allèles A,B,O, responsable des groupes sanguins
Chez l'homme, les groupes sanguins dans le système A B O sont définis par les allèles portés par la paire de chromosomes n°9, définissant les déterminants antigéniques (glycoprotéines) présents à la surface des globules rouges du sang. Il existe trois allèles :
l'allèle A, codant pour la glycoprotéine A,
l'allèle B, codant pour la glycoprotéine B,
l'allèle O, ne codant pour aucune protéine.
Ce gène est situé sur des chromosomes autosomes, donc existe en deux exemplaires dans les cellules humaine (un sur chaque chromosome de la paire n°9). Ainsi, il peut s'établir des relations de dominance-recessivité si les deux allèles sont différents.
Les allèles A et B sont dominants sur l'allèle O.
En revanche, lorsque les allèles A et B sont présents, ils s'expriment tous les deux. On dit qu'ils sont codominants[1].
On obtient ainsi les relations phénotype-génotype suivantes :
Phénotype | Génotypes possibles |
[A] | \(\frac{A}{A}~~\frac{A}{O}\) |
[B] | \(\frac{B}{B}~~\frac{B}{O}\) |
[AB] | \(\frac{A}{B}\) |
[O] | \(\frac{O}{O}\) |