Déterminisme génétique et fréquences alléliques

Le déterminisme génétique de cette coloration est monogénique et autosomique, l'allèle carbonaria (C) étant dominant sur l'allèle typica (c). Les fréquences alléliques de C et c seront dénommées respectivement p et q.

[Forme mélanique]

[Forme claire]

CC ou Cc

cc

Pour tous les exercices vous devrez noter soigneusement vos données et vos calculs dans votre cahier personnel d'expériences.

Question

En supposant que la population est panmictique et que la fréquence de la forme mélanique était de 0,98 en 1895, estimer approximativement la fréquence de l'allèle typica à cette époque.

D'après vos calculs, cette valeur était environ ...

  • 0,990 ?

  • 0,010 ?

  • 0,141 ?

Réponse

La réponse est bien : 0,141 ! !

En effet, il faut utiliser la fréquence des phénotypes [typica] récessifs soit :

(1 - 0,98) = 0,02 et faire l'hypothèse que les fréquences ne sont pas trop éloignées des proportions de Hardy-Weinberg.

D'où q = 0,141

Bien évidemment cette approximation sera d'autant meilleure que la population est effectivement panmictique et que les proportions ne sont pas trop modifiées par un facteur sélectif par exemple. Dans l'idéal il conviendrait d'obtenir les fréquences des différentes formes juste après la naissance et avant toute perturbation. Ceci est très difficile dans la nature, mais peut être réalisé dans certaines expériences de laboratoire, chez la drosophile par exemple.

Les variations s'étant toujours produites dans le sens de l'augmentation de la fréquence de la forme carbonaria, il est très peu probable qu'il s'agisse d'un effet du hasard (dérive génétique).

Deux hypothèses sont possibles, soit l'effet de mutations récurrentes, soit l'action de la sélection.