Introduction

Après la construction séquentielle de l'embryon, la phytomérisation s'installe, instaurant un mode de construction itératif.

Elle prédomine pendant la totalité de la vie de la plante. Seule la phase finale, la construction de la fleur, reviendra au mode de construction séquentiel de l'embryon.

Le mécanisme de phytomérisation est des plus simples. Issus directement des méristèmes apicaux, les phytomères sont régulièrement produits par ces mêmes méristèmes.

Les mitoses se succédant au coeur du méristème, de nombreuses cellules ne trouvent plus d'espace pour s'y déployer. Elles "sortent" alors du méristème et s'alignent derrière lui. C'est cette masse cellulaire qui va s'organiser en phytomère commençant par là-même la construction de la tige.

Puis le même processus se reproduit : un second phytomère s'interpose entre le méristème apical caulinaire et le premier phytomère. Un troisième se forme dans les mêmes conditions et le phénomène d'empilement de ces éléments les uns derrière les autres se poursuit jusqu'à construire la quasi-totalité de la plante.

Ce mécanisme est qualifié d'"itératif" et non de "répétitif" car il y a généralement quelques variations de structure qui empêchent les modules d'être tout à fait identiques.

La totalité d'un appareil végétatif de Spermaphyte peut être analysée comme un empilement de phytomères.

Suivant la façon dont les phytomères se disposent les uns par rapport aux autres, l'aspect de l'organisme construit pourra varier.

Les botanistes distingueront ainsi deux architectures prédominantes de base: le MONOPODE et le SYMPODE.

Le mécanisme de phytomérisation et la construction, soit d'un monopode, soit d'un sympode, sont indissociables d'un second mécanisme, physiologique celui-ci: la DOMINANCE APICALE.

Liste des chapitres :

  1. Structure du phytomère

  2. Dominance apicale