Les couplages
Le couplage le plus fort observé est le couplage \(\textrm{}^3J\) entre deux protons situés en position ortho :
Ce couplage dit "couplage ortho" est voisin du couplage \(\textrm{}^3J\) cis et a une valeur de l'ordre de 8 à 10 hertz. Cette valeur peut légèrement varier en fonction de la présence de substituant. Ces variations sont faibles dans la mesure où ce couplage est un couplage \(\textrm{}^3J\) pour lequel les effets de modification du relai électronique \(\textrm{H-C-C-H}\) sont très faibles du fait
de la rigidité du cycle aromatique (conservation des angles \(\textrm{H-C-C}\) et de l'angle dièdre de zéro degré)
du positionnement en béta au minimum ou au plus près pour les substituants éventuels.
Dans le cas de la pyridine par contre, les couplages\(\textrm{}^3J\) ortho ont des valeurs très variables dépendantes de la position de l'azote vis-à-vis des carbones associés au couplage.
Un couplage plus faible est souvent observé entre les protons situés en méta.
C'est un couplage \(\textrm{}^4J\) dont la valeur varie entre 2 et 3 Hertz.
La valeur de ce couplage est relativement constante du fait de la rigidité du squelette aromatique.
On peut également envisager un autre couplage \(\textrm{}^4J\) extracyclique entre un proton aromatique et un hydrogène porté par un carbone directement lié au cycle : lorsque ce couplage existe, il a une valeur nettement inférieure à 1 Hz et donc il ne conduit pas à un dédoublement de la raie mais seulement à son élargissement.
Enfin, il existe un couplage entre les protons situés en position para.
C'est un couplage \(\textrm{}^5J\). Lorsque ce couplage existe, il a une valeur nettement inférieure à 1 Hz et donc il ne conduit pas à un dédoublement de la raie mais seulement à son élargissement.
En résumé, les protons aromatiques ne sont soumis qu'à deux types de couplages (ortho et méta). Il est utile de rappeler que ces couplages n'existent pas entre protons isochrones. La multiplicité d'un signal d'un proton aromatique nous informe donc sur son voisinage immédiat. C'est ce que nous allons détailler dans la partie sur les multiplicités des signaux aromatiques.