Liaison covalente

Dans les combinaisons qu'ils peuvent former entre eux les éléments \(p\) forment donc souvent des liaisons covalentes. Ceci peut conduire :

  • soit à la formation d'espèces moléculaires, en particulier dans le cas où des éléments \(2\textrm p\) ou des halogènes sont impliqués, par exemple : \(\textrm O_2\), \(\textrm N_2\), \(\textrm P_4\), \(\textrm S_8\), \(\textrm{CO}\), \(\textrm{CS}_2\), etc. qui seront donc très faiblement liés entre eux,

  • soit à des entités polymériques 1D, 2D ou 3D dans le cas d'éléments les moins électronégatifs.

Excepté dans le cas de structures « polymériques 3D » d'extension infinie, qui mène à des solides infusibles, il existe souvent un second type de liaison permettant d'assurer la cohésion dans les phases condensées : ce peut être des liaisons intermoléculaires (liaisons faibles), ou bien des liaisons ioniques lorsqu'il y a des poly-ions (par exemple \(\textrm S^{2-}_6\) qui peut être vu comme une chaîne portant des charges à ses extrémités, et nécessitant de s'associer avec un cation).

Le caractère diffus qui caractérise les orbitales atomiques \(np\) et \(nd\), lorsque \(n\) est supérieur ou égal à 3, limite les possibilités de recouvrement de ces orbitales lorsqu'elles ne sont pas dirigées suivant l'axe de la liaison. Il en résulte que les possibilités de formation de liaisons \(\pi\) pour les éléments appartenant à la 3ème période et au-delà sont notoirement différentes de celles des éléments de la 2ème période.

C'est ainsi que \(\textrm C\), \(\textrm N\), et \(\textrm O\) sont susceptibles de conduire, outre la formation de liaisons simples \(\sigma\) à la formation de liaisons multiples particulièrement stables (de 200 à 1000 kJ.mol-1 environ ).

En revanche la formation de telles liaisons multiples s'avère beaucoup plus difficile dans le cas des éléments de la 3ème période - à l'exception toutefois du chlore, aux orbitales peu diffuses.