Différents types

Examinons le cas du propanol \(\textrm{CH}_3\textrm{-CH}_2\textrm{-CH}_2\textrm{-OH}\).

Nous retrouvons un triplet pour le groupement méthyle \\(textrm{CH}_3\) qui subit le couplage du méthylène \(\textrm{-CH}_2\textrm-\). Le méthylène \(\textrm{-CH}_2\textrm-\) est également couplé avec le \(\textrm{-CH}_2\textrm-\) et fournit par conséquent un triplet.

Quant au \(\textrm{-CH}_2\textrm-\), il est couplé de façon similaire au \(textrm{CH}_3\) et au \(\textrm{-CH}_2\textrm-\). Il subit donc un couplage avec 3 + 2 = 5 protons et résonnera sous forme d'un sextuplet comme on peut le voir sur le spectre.

On peut noter l'absence de tout couplage affectant le signal du proton hydroxyle \(\textrm{OH}\). Nous allons voir pourquoi... et préciser les différentes conditions dans lesquelles un couplage peut être observé.

On appelle couplage homonucléaire le couplage associant deux noyaux de même espèce, ici des hydrogènes. Ce couplage est caractérisé par le nombre n de liaisons séparant les deux noyaux.

On parlera de couplage \(\textrm{}^2J\) ou couplage géminé lorsque les deux \(\textrm H\) sont portés par le même carbone.

Le couplage \(\textrm{}^3J\) est appelé couplage vicinal. Il a lieu quand les protons sont portés par deux atomes de carbones voisins.

Pour un couplage à travers au moins quatre liaisons, on parlera de couplage à longue distance.

Le couplage géminé est généralement peu observé car les protons des groupes méthylènes \(\textrm{-CH}_2\textrm-\) et méthyles \(\textrm{CH}_3\textrm-\) sont sauf exception, presque toujours isochrones.

Seuls deux cas sont à retenir :

  • celui des bouts vinyliques, et

  • le cas de la présence d'un carbone asymétrique qui peut rendre les deux protons du \(\textrm{-CH}_2\textrm-\) non isochrones.

Le couplage vicinal est couramment observé car, en général, les protons portés par deux carbones voisins ne sont pas isochrones... sauf, bien entendu, dans le cas d'une symétrie au sein de la molécule.

Ce type de couplage intervient donc dans la totalité des composés aliphatiques, mais aussi dans les composés aldéhydiques, aromatiques, etc.

Le couplage à longue distance, appelé ainsi quand le nombre de liaisons est supérieur ou égal à 4, est relativement peu observé.

On note sa présence dans le cas des composés allyliques, des composés acétyléniques vrais, ou des aromatiques ayant des protons en position méta. Ce couplage a une valeur relativement faible qui peut même être nulle.

Couplage homonucléaire :

>CH-O-H J=5 à 7 Hz

n'est observé que lorsque la mobilité du groupe O-H est entravée soit par une gêne stérique au sein de la molécule, soit par formation d'un complexe avec un composé tel que DMSO Diméthyle sulfoxyde.

Le couplage à travers un hétéroatome n'est en général pas du tout observé dans les conditions d'enregistrement de routine sauf cas très particulier. (nous avons vu que le \(\textrm H\) d'un \(\textrm{OH}\) était mobile).

On peut forcer l'apparition de ce couplage en bloquant la mobilité du proton attaché à l'hétéroatome.