Théorie chromosomique de l'hérédité
Les données apportées par Edmond Beecher Wilson (1896) et les cytologistes Sutton (1903) et Theodor Boveri (1905) fournirent les supports à la théorie chromosomique de l'hérédité. Les deux derniers auteurs ont montré que les "unités" de Mendel (les gènes) se comportent, lors de la formation des gamètes, exactement comme les chromosomes :
ils vont par paires,
les membres d'une paire se répartissent également entre les gamètes,
les différentes paires se comportent de manière indépendante.
Les preuves de la localisation chromosomique des gènes ont été notamment apportées par :
les travaux de Thomas Morgan qui montrèrent que le gène déterminant le caractère [white] (œil blanc) chez la drosophile était porté par un chromosome sexuel. (voir le chapitre "Liaison au sexe")
l'analyse d'erreurs de transmission de chromosomes comme les non-disjonctions chromosomiques ainsi que le montrent les travaux de Calvin Bridges (1913).
les travaux de Thomas Morgan et Alfred Sturtevant qui leur ont permis d'établir la première carte génétique en 1913.
Les cartes génétiques étant complètement superposables aux chromosomes, la démonstration que les chromosomes sont les supports physiques des gènes était faite. La théorie chromosomique de l'hérédité qui veut que les gènes sont alignés le long des chromosomes est définitivement validée dans un livre publié en 1915 par Morgan, Sturtevant, Müller et Bridges intitulé "The mechanism of memdelian heredity".
T. Morgan reçut le prix Nobel de Physiologie et Médecine en 1933.