Les valeurs sélectives relatives
De très nombreux composants peuvent contribuer à la valeur sélective d'un individu, mais dans les modèles c'est l'effet global qui est pris en compte.
En définitive, la valeur sélective dépend de la probabilité de survie jusqu'à l'age de la reproduction, du génotype considéré et de sa fécondité.
Le tableau ci-dessous montre comment les valeurs sélectives peuvent être estimées, si l'on connaît le nombre de descendants de chaque génotype.
\(A_{1}A_{1}\) | \(A_{1}A_{2}\) | \(A_{2}A_{2}\) | ||
Nombre de zygotes à la génération n | 30 | 50 | 20 | 100 |
Sélection = viabilité et fécondité | ||||
Nombre de zygotes à la génération n+1 | 60 | 90 | 30 | 180 |
Valeurs sélectives relatives w1 | 60 / 30 = 2 | 90 / 50 = 1,8 | 30 / 20 = 1,50 | |
Valeurs sélectives relatives | w1 2 / 2 = 1 | w2 1,8 / 2 = 0,9 | w3 1,5 / 2 = 0,75 |
Définition :
La valeur sélective d'un génotype est égale au nombre moyen de descendants (viables et fertiles) fourni par les individus porteurs de ce génotype à la génération suivante.
Dans la pratique, c'est souvent le rapport entre ces valeurs qui importe pour l'évolution des fréquences alléliques.
On utilise alors les valeurs sélectives relatives en rapportant les valeurs absolues à la valeur du génotype le "meilleur", d'où ici w1 = 1 ; w2 = 0,9 ; w3 = 0,75.
On notera également la possibilité d'exprimer ces valeurs comme une différence à la valeur 1, soit sous la forme w = 1-s. On donne alors le nom de coefficient de sélection au paramètre s.
Dans l'exemple ci-dessous, nous avons donc : w1 = 1 ; w2 = 1 - s (avec s = 0,1) ; w3 = 1 - t (avec t = 0,25).