Embryologie expérimentale
Embryologie expérimentale
La phase descriptive de l'embryologie, qui a occupé longtemps les botanistes spécialisés, peut être considérée aujourd'hui comme terminée.
De nouvelles données et l'avancée des techniques scientifiques permettent de poser d'autres problèmes plus fondamentaux.
Les tâches de l'embryogenèse.
Cette étape du développement doit mettre en place plusieurs éléments :
L'axe et les méristèmes situés à ses extrémités, les cotylédons qui s'en détachent latéralement.
La zonation interne de la plante concrétisée par trois cylindres imbriqués : cylindre central, écorce, épiderme (ou "rhizoderme").
L'accumulation de réserves (amidon le plus souvent) qui permettront à la future plante de commencer son développement avant que la photosynthèse ne s'installe.
Etablissement de la dormance, permettant la survie de l'embryon dans la graine.
Deux techniques sont couramment utilisées. :
La culture in vitro d'embryons. On peut de nos jours cultiver les embryons pour les amener au terme de leur développement.
On utilise deux formes embryonnaires plus faciles à obtenir que les embryons zygotiques. Il s'agit d'embryons somatiques développés, soit à partir d'un grain de pollen, soit à partir d'une cellule somatique quelconque de la plante.
La mutagenèse contrôlée. En faisant agir une substance chimique mutagène, en soumettant le végétal à un agent physique (UV), ou mieux, en introduisant dans le génome d'une cellule embryonnaire une séquence d'ADN étrangère (transposon=cf Module 2), on peut obtenir un mutant chez lequel un ou plusieurs gènes ont été désactivés.
Cette technique permet d'analyser la fonction exacte de ces gènes chez la plante. On évalue aujourd'hui à 20000 environ le nombre des gènes qui contrôlent l'embryogenèse.