Utilisation des réserves

Expérience 1 :

Des grains de maïs sont broyés à différents stades de leur germination (a : grains sec ; b : 24 heures d'imbibition ; c : 48 heures, la radicule est sortie ; d : 72 heures, la germination est complète).

Les extraits sont analysés par le test de Fehling (Liqueur bleue qui précipite en rouge vif en présence de sucres réducteurs).

Conclusion :

Il existe une petite quantité de sucres réducteurs (glucose, fructose, maltose, etc.) dans la graine sèche. Leur quantité augmente considérablement au cours de la germination.

Question : D'où proviennent ces sucres simples ?

Expérience 2 :

Des extraits sont effectués à partir de caryopses entiers de maïs (a), d'embryons isolés (b) ou d'albumen séparé de l'embryon (c). Ces extraits sont placés en présence de lugol, un réactif spécifique de l'amidon (de couleur brune, il vire au violet foncé en présence d'amidon).

Conclusion :

Le caryopse de maïs contient de l'amidon. Celui-ci est localisé dans l'albumen. L'embryon n'en contient pas.

Expérience 3 :

On effectue, après broyage, un extrait de caryopses d'orge entiers.

Ces extraits sont très fortement dilués. Dans un tube contenant une solution d'amidon (empois d'amidon) à 1%, on ajoute 1 ml d'extrait. On place la préparation au bain-marie puis toutes les 10 minutes, on effectue la réaction au lugol sur une fraction de ce mélange.

Conclusion :

La préparation de départ (temps 0) contient de l'amidon. Après 30 minutes, celui-ci a disparu. L'extrait de caryopse contient une activité de type amylasique qui digère l'amidon.

Expérience 4 :

Sur les mêmes extraits que ceux utilisés dans l'expérience 3, préparés et incubés dans les mêmes conditions, on effectue un test de Fehling (Liqueur bleue qui précipite en rouge vif en présence de sucres réducteurs).

Conclusion :

Dans l'empois d'amidon non réducteur, en présence de l'extrait de caryopse, apparaissent des sucres réducteurs.

Conclusion générale (pour les expériences 3 et 4) :

L'extrait de caryopse contient une activité de type amylasique qui dégrade l'amidon (polymère non réducteur de glucose) en sucres réducteurs (glucose, maltose).

Expérience 5 :

Les mêmes expériences peuvent être réalisées sur des embryons isolés (l'albumen a été supprimé).

On effectue, après broyage, un extrait d'embryons ; cet extrait étant très fortement dilué. Dans un tube contenant une solution d'amidon (empois d'amidon) à 1%, on ajoute 1 ml d'extrait. On place la préparation au bain-marie puis toutes les 10 minutes, on effectue la réaction au lugol sur une fraction de ce mélange.

Conclusion :

On n'observe pas de changement au cours du temps. L'amidon n'est pas digéré. L'embryon ne contient pas d'activité amylasique.

Expérience 6 :

Sur les mêmes extraits (expérience 5), préparés et incubés dans les mêmes conditions, on effectue un test de Fehling (Liqueur bleue qui précipite en rouge vif en présence de sucres réducteurs).

Conclusion :

L'extrait d'embryon ne provoque pas l'apparition de sucres réducteurs.

Conclusion

(Pour les expériences 3-4 et 4-5)

L'extrait de caryopse contient une activité de type amylasique qui dégrade l'amidon (polymère non réducteur de glucose) en sucres réducteurs (glucose, maltose).

Cette activité ne se trouve pas dans l'embryon mais semble localisée essentiellement dans l'albumen.