La charge électrique

Lorsqu'on frotte un bâton de verre avec un chiffon, on arrache des électrons au verre, ce qui le rend positif, les électrons restent sur le chiffon qui devient négatif.

Lorsqu'on frotte un bâton d'ébonite avec un chiffon, on arrache des électrons au chiffon. Ceux-ci se déposent sur le baton d'ébonite qui devient négatif.

On peut ainsi charger une feuille de plastique en la frottant. C'est aussi ce phénomène qui provoque l'électrisation des vêtements.

Lorsqu'un corps chargé \(C_1\) rentre en contact avec un corps \(C_2\), les charges portées par \(C_1\) se déposent sur \(C_2\). Si \(C_2\) est isolant, les charges déposées ne peuvent se déplacer. Si \(C_2\) est conducteur, les charges déposées peuvent se déplacer et se répartissent rapidement à sa surface suivant les lois de l'équilibre électrostatique des conducteurs.

Lorsqu'un corps chargé \(C_1\) est approché sans contact d'un conducteur \(C_2\) primitivement neutre, il y a dissociation des charges positives et négatives internes à \(C_2\).

Imaginons par exemple que \(C_1\) soit chargé positivement : les charges négatives de \(C_2\) sont attirées par \(C_1\) alors que les charges positives sont repoussées. Il y a accumulation de charges de signe opposé de part et d'autre de \(C_2\).

Si un opérateur touche le conducteur \(C_2\), les charges positives repartent à la masse par son intermédiaire.

Si l'opérateur se retire , puis enlève \(C_1\) (attention à la chronologie des évènements... pourquoi ?), il ne reste sur \(C_2\) que des charges négatives.

\(C_2\) est chargé négativement sous l'influence de \(C_1\) chargé positivement sans qu'il ait eu contact direct avec \(C_1\) (il y a cependant contact avec l'opérateur ce qui explique que la neutralité de \(C_2\) ne soit pas conservée).

En résumé, la charge par influence est une charge sans contact qui provient de la dissociation des charges positives et négatives d'un conducteur en présence d'un autre conducteur chargé. Seul un conducteur peut être chargé par influence, puisque ce phénomène provient de la mobilité de ses charges.