La théorie de la mutation
En cultivant un très grand nombre de plantes herbacées, Hugo de Vries (botaniste hollandais) réussit à observer, chez Oenothera lamarckiana, un petit nombre de descendants ayant un aspect nouveau. Il assimila ce phénomène à l'apparition d'une nouvelle espèce. Cette observation l'amena à publier, entre 1901 et 1903, sa "théorie de la mutation" selon laquelle les espèces apparaissaient en une seule génération grâce à une variation importante qu'il appela mutation.
Remarque :
On sait actuellement que le phénotype nouveau d'Oenothera rapporté par de Vries n'est pas dû à une mutation génique mais à des translocations chromosomiques (qui sont très fréquentes dans cette espèce). De Vries n'avait donc pas observé d'espèce nouvelle mais il eut cependant le mérite de mettre en évidence le phénomène de variabilité génétique.
En 1927, Hermann Müller met au point une technique de mutagenèse par rayons X de drosophile. Cette technique a permis d'augmenter considérablement le nombre de mutants de drosophile et par là même de faciliter l'établissement de cartes génétiques précises de cette mouche.
Hermann Müller a reçu le prix Nobel de Médecine en 1946.