Exemples de complémentation

Exemple

Dans la nature, il est possible d'observer une complémentation chez des organismes à cycle diplophasique[1] ou haplodiplophasique[2] grâce à la reproduction sexuée. Le test est réalisé en croisant deux mutants d'origine différente, de même phénotype et portant des mutations récessives. Le résultat du test est obtenu en observant le phénotype des descendants diploïdes issus des zygotes par division mitotique.

Chez l'être humain, pour des raisons éthiques, il n'est pas possible de contrôler la formation des couples. Mais, on peut construire des cellules contenant deux noyaux (dicaryons) par fusion de cellules diploïdes provenant de cultures de cellules de la peau. Le résultat du test est obtenu en observant le phénotype des cellules binuclées issues des fusions entre deux types cellulaires mutants d'origine différente. Cette technique est utilisée pour étudier certaines maladies génétiques.

Chez les organismes à cycle haplophasique[3], le zygote issu du croisement entre deux mutants ne se divise pas par mitose à l'état diploïde. De ce fait, il est nécessaire de réaliser expérimentalement des cellules diploïdes capables de se diviser par mitose pour pouvoir observer le phénotype diploïde. Chez les champignons filamenteux (Sordaria, Neurospora, Ascobolus..), on construit des hétérocaryons[4] par fusion de deux mycéliums mutants d'origine différente qui contiennent, dans chacune de leur cellule, deux lots de noyaux haploïdes.

Par contre, il ne sera pas possible de réaliser de test de complémentation pour les caractères spécifiques de la phase haploïde : couleur, forme et taille des spores.

ExempleExemples de complémentation naturelle

Chez les virus

Coinfection de virus défectifs dans une même cellule entraînant l'apparition de virus infectieux.

Chez l'être humain

voir applications en Génétique humaine

Descendants non atteints de couples atteints de surdimutité.

Descendants non atteints de couples atteints d'albinisme.