Différents types de plantule

Plusieurs types de plantules peuvent être distingués suivant la façon dont la germination de la graine s'effectue.

La présence ou non de réserves dans les cotylédons ; le nombre de ces cotylédons ; les conditions de milieu (profondeur de l'enfouissement de la graine, quantité de lumière disponible, etc...) vont déterminer le mode de développement de la plantule.

Types de plantules

La dislocation des téguments séminaux va permettre aux organes embryonnaires, qui reprennent leur développement, de croître en dehors de cette structure protectrice. Les méristèmes sont entrés en intense activité. A une extrémité de l'axe, le méristème apical radiculaire provoque l'allongement de la radicule, tandis que le méristème apical caulinaire à l'opposé synthétise quelques feuilles le long d'un axe relativement très court par rapport à une tige classique.

Pisum sativum

Une graine de pois possède la totalité de ses substances de réserves dans les deux cotylédons : elle est exalbuminée (l'albumen y a regressé, les réserves étant justement transférées vers les cotylédons). Enterrée dans le sol elle y reste enfouie au moment où elle germe. Ceci s'exprime en disant que la germination est hypogée. La plantule donne directement un épicotyle vers le haut et une première racine vers le bas.

Fig. 01 : Germination de la graine de pois

Rapidement, les premières feuilles se forment et la photosynthèse prend le relais dans l'alimentation de l'individu, dont les réserves cotylédonaires se réduisent.

Phaseolus vulgaris

Le haricot est également une plante à graine exalbuminée mais sa germination est cette fois épigée. En effet, au moment où elle se produit, le méristème apical caulinaire commence par synthétiser un axe plus ou moins court, dépourvu de feuilles, situé sous les cotylédons. C'est l'hypocotyle, dont l'édification oblige la plante à déterrer ses cotylédons.

On pourra observer leur rabougrissement puis leur chute, une fois les réserves épuisées.

Fig. 02 : Germination du haricot

Au dessus des cotylédons, le développement produit un épicotyle analogue à celui que nous avons observé chez le pois. La plante mature prendra ensuite le relais.

Allium sp.

L'embryon de cette Monocotylédone n'ayant qu'un seul cotylédon, sa structure sera très fortement disymétrique. Sa protection est plus poussée que chez pois et haricot. Sa graine est en effet adhérente au tégument du fruit dont on ne peut la dissocier.

Dans la graine arrivée au terme de son développement, le cotylédon s'est hypertrophié en scutellum, par l'intermédiaire duquel l'axe embryonnaire "pompera" les substances de réserve de l'albumen.

Fig. 03 : Germination