Existence d'orbitales moléculaires
Les interactions « électron–électron » au sein du nuage électronique sont évaluées par le paramètre de Racah \(\textrm B\). La valeur de \(\textrm B\) étant inférieure pour un ion de transition participant à un complexe par rapport au même ion nu, il en découle que les interactions entre électrons sont plus faibles dans un complexe.
Le nombre d'électrons pour un même degré d'oxydation du métal demeurant constant, cette diminution de la valeur de \(\textrm B\) ne peut être attribuée qu'à une extension de la région de l'espace où ces électrons peuvent exister – d'où le passage du concept d'orbitale atomique à celui d'orbitale moléculaire.
Une orbitale moléculaire est construite à partir d'un jeu d'orbitales atomiques correctement choisi.
La théorie des orbitales moléculaires permet de justifier la diminution du paramètre de Racah \(\textrm B\). Plus important encore, elle va nous permettre, dans une certaine mesure, de justifier la série spectrochimique qui avait été introduite dans la partie du champ cristallin. Pourquoi \(\textrm{Cl}^-\) est-il un ligand champ faible ? Pourquoi \(\textrm{CO}\) est-il un ligand champ fort ? Pourquoi \(\textrm{NH}_3\) est-il un ligand champ intermédiaire ? Dans la suite de cette ressource, nous allons nous attacher à répondre à ces questions.