Valeur réelle des angles de liaison
Le tableau ci-dessous donne la valeur de l'angle de valence pour quelques molécules dont la figure de répulsion est de type tétraédrique.
\(\mathrm{CH_4}\) | \(\mathrm{NH_3}\) | \(\mathrm{H_2O}\) | |
Type VSEPR | \(\mathrm{AX_4}\) | \(\mathrm{AX_3E}\) | \(\mathrm{AX_2E_2}\) |
Angle de valence | 109,5 ° | 107,3 ° | 104,5 ° |
L'augmentation du nombre de paires libres sur l'atome central contribue à la fermeture de l'angle. Ceci traduit l'effet répulsif prépondérant des paires libres par rapport aux paires liantes.
L'angle de valence dépend aussi de l'électronégativité de l'atome central. Dans la colonne de l'azote par exemple, on trouve les valeurs suivantes pour les molécules de type \(\textrm{AX}_3\textrm E\) :
\(\mathrm{NH_3}\) | \(\mathrm{PH_3}\) | \(\mathrm{AsH_3}\) | \(\mathrm{SbH_3}\) | |
Angle de valence | 107,3 ° | 93,3 ° | 91,8 ° | 91,3 ° |
L'électronégativité de l'atome central diminue de gauche à droite du tableau. Les paires liantes sont de moins en moins attirées par l'atome central ; elles deviennent plus distantes les unes des autres et se repoussent alors moins. L'angle de valence est donc d'autant plus grand que l'électronégativité de l'atome central est grande.
Inversement, les paires liantes sont plus attirées par les atomes périphériques d'électronégativité croissante. Il en est ainsi dans la série des composés de la forme \(\textrm{AX}_3\textrm E\) où \(\textrm X\) est un ligande halogène et \(\textrm A\) l'atome de phospore.
\(\mathrm{PCl_3}\) | \(\mathrm{PBr_3}\) | \(\mathrm{PI_3}\) | |
Angle de valence | 100,3 ° | 101,5 ° | 102,0 ° |
L'électronégativité augmente de \(\textrm I\) à \(\textrm{Cl}\) et les paires liantes sont plus attirées par le ligande. Elles se repoussent moins et l'angle se ferme. L'angle de valence diminue avec l'électronégativité des ligandes.