Couplage à plus de 2 OA

On peut en fait mélanger toutes les OA de symétrie adéquate et admettre donc dans les combinaisons des orbitales \(\textrm s\) et \(\textrm p\). La manière la plus simple de formaliser ce mélange est de combiner les OM précédentes (obtenues avec 2 OA uniquement) de même symétrie. Cette procédure est illustrée par le diagramme de corrélation ci-dessous. Seules les OM de symétrie \(\sigma\) sont affectées.

Le mélange et donc la stabilisation/déstabilisation des OM sont d'autant plus importants que l'écart énergétique entre les orbitales atomiques est faible. Pour cette raison, on peut considérer en bonne approximation que les combinaisons des OA \(1\textrm s\) ne se mélangent pas aux autres combinaisons.

Ne se mélangent alors que les combinaisons des orbitales \(2\textrm s\) et \(2\textrm p\) qui sont représentées en superposant les combinaisons initiales (à deux OA) avec les conventions de couleur habituelles.

Ce mélange traduit une polarisation du nuage électronique lors de la formation de la liaison covalente. Il s'apparente à l'hybridation vue dans le modèle des liaisons de valence.

Dans l'OM la plus stable, tous les effets sont liants. dans l'OM la moins stable, tous les effets sont antiliants. Dans les deux OM intermédiaires coexistent des effets liants et antiliants qui se compensent à peu près. Ces deux OM sont dites non liantes. Elles ne contribuent pas à renforcer la liaison.