La polarisation des orbitales

Les orbitales des modèles des liaisons de valence ne sont pas les orbitales que l'on utilise pour décrire l'atome isolé. Elles traduisent dans leur forme l'interaction avec les autres atomes.

Considérons par exemple la molécule \(\textrm{BeH}_2\). A l'état isolé, les deux électrons de valence du béryllium sont portés par l'orbitale \(2\textrm s\) de symétrie sphérique. Dans la molécule, chacun de ces électrons participe à une liaison \(\textrm{Be}-\textrm H\). La présence des atomes d'hydrogène (ensemble de particules chargées) dans des directions particulières perturbe la symétrie sphérique de \(\textrm B\). De plus, l'établissement des liaisons covalentes conduit les électrons de \(\textrm{Be}\) à se partager avec les atomes d'hydrogène.

Pour décrire correctement ces interactions dirigées, on doit utiliser des orbitales de \(\textrm{Be}\) adaptées, déformées et polarisées vers les hydrogènes par rapport à l'orbitale atomiques \(2\textrm s\) standard.

Polarisation des orbitales de liaison de Be

Autrement dit, les orbitales doivent être de forme ajustable, de manière à décrire au mieux la stabilisation énergétique de la molécule par rapport aux atomes séparés.