La formule de London

L'expression de London permet de modéliser l'énergie de dispersion pour deux molécules identiques. Elle prend la forme suivante :

\(\mathbf{E_\textrm{disp}(r)=-\bigg(\frac{\alpha}{4.\pi.\epsilon_0}\bigg)^2\frac{3.\textrm h.\nu}{4.r^6}}\)

Dans cette expression, \(\alpha\) est la polarisabilité des molécules. L'énergie caractéristique \(\textrm h.\nu\) est souvent prise égale à l'énergie de première ionisation.

Le phénomène de dispersion apparait aussi pour des fragments polaires. Dans ce cas, il se rajoute aux effets électrostatiques.

On donne ci-dessous les énergies de Keesom, Debye et London en J/mole pour quelques espèces à température ambiante.

\(\mathrm{Ar}\)

\(\mathrm{CH_4}\)

\(\mathrm{NH_3}\)

\(\mathrm{H_2O}\)

Keesom

0

0

2130

12040

Debye

0

0

560

1220

London

550

1500

3570

4190

Dans les molécules très polaires comme \(\textrm H_2\textrm O\), les forces dipolaires de Keesom sont prépondérantes. Dans les molécules non polaires comme \(\textrm{CH}_4\) ainsi que dans les gaz rares, c'est la dispersion seule qui assure la cohésion des molécules.