L'hypothèse des mutations récurrentes

On pourrait penser que l'allèle carbonaria soit obtenu assez fréquemment par mutation et qu'il ait ainsi remplacé l'allèle typica. On peut alors calculer le taux v de mutation de c vers C qui correspondrait à une évolution aussi rapide que celle observée dans la nature.

Sous l'effet des mutations seules, on montre que le taux de mutations devrait être de l'ordre de 4%. Ceci signifie qu'environ 4 gamètes sur 100 devraient muter de la forme typica vers carbonaria, à chaque génération, pour que l'on puisse obtenir une évolution aussi rapide que dans la nature. En fait il s'agit là d'un taux de mutation incompatible avec les taux réellement observés (de l'ordre de \(10^{-5}\) à \(10^{-6}\)).

De plus, il faudrait expliquer pourquoi un tel taux serait apparu vers 1848 !