Aromatiques

Si le système insaturé est tel qu'il satisfasse aux conditions d'aromaticité, on observe un déblindage plus marqué que pour les alcènes.

Vous pouvez comparer la plage observée pour les aromatiques avec celle généralement observée pour les alcènes.

Dans le cas des noyaux aromatiques, la circulation des électrons \(\pi\) n'est pas limitée à l'espace entre deux atomes de carbone, mais englobe la totalité des 4N+2 carbones \(sp^2\) (trigonaux).

De ce fait, l'anisotropie magnétique s'en trouve sensiblement renforcée.

Le champ émis par l'aimant, nécessaire pour atteindre la résonance, sera encore plus faible pour les aromatiques que pour les alcènes.

Le déblindage observé pour les protons aromatiques affecte aussi les protons vicinaux des carbones aromatiques.

Le \(\textrm{CH}_3\) substituant du carbone aromatique, résonne dans une plage plus déblindée que celle des alcanes.

Cependant la caractéristique essentielle d'un composé aromatique est la présence d'un signal aux environs de 7 à 8 ppm.

Attention, la présence d'un noyau aromatique peut être masquée quand le noyau est totalement substitué et donc quand il ne porte plus de proton aromatique.

On pourrait penser que le déplacement chimique des méthyles suffirait à mettre en évidence la présence d'un composé aromatique. Il n'en est rien.

Ce déplacement correspond aussi aux méthyles portés par le carbone d'une double liaison éthylénique.

Cette plage caractérise tout groupe \(\textrm{CH}_3\) porté par un carbone \(sp^2\) (trigonal) comme le montre la grande ressemblance de ces deux spectres.

Attention, la présence d'un alcène peut également être masquée quand la double liaison ne porte pas de protons éthyléniques.