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L'azote peut participer à un cycle aromatique comme dans le cas de la 2,5-diméthylpyrazine. Le déplacement chimique des protons du cycle se trouve alors à la limite supérieure du domaine défini pour les protons aromatiques. Ce déblindage résulte des effets cumulés de l'anisotropie magnétique du cycle aromatique et de l'électronégativité de l'azote.

La notion d'anisotropie magnétique qui a été introduite au niveau de l'étude de la fonction alcène permet d'expliquer le déblindage observé pour les déplacements chimiques des alcènes comme vous l'avez vu mais également au niveau des protons aromatiques.

Les effets cumulés de l'anisotropie magnétique du cycle aromatique et de l'électronégativité de l'azote se retrouvent dans le spectre de la 1,3,5-triazine. Dans cette molécule, chaque proton subit deux fois l'effet des atomes d'azote en alpha, ce qui conduit à un déplacement supérieur à 9 ppm.

Il apparaît à ce propos nécessaire de vous mettre en garde contre un recours trop schématique aux tables de déplacements chimiques. Les valeurs qui y sont consignées ne représentent que des situations moyennes, de sorte que dans les cas extrêmes, une accumulation d'effets peut conduire à des valeurs inattendues.

Ainsi, pour le T.N.T., les protons aromatiques subissent les effets attracteurs très importants des groupements nitro et de ce fait résonnent en dehors du domaine classique.

De même, le déplacement chimique des protons de l'anhydride maléique peut être interprété de plusieurs façons, suivant les effets électroniques que l'on prend en compte.